20170320 aletheia


juste écrire « litanie ». en faire un mot vide. les mots sont trop plein, plein d’un sens dont nous ne savons pas que nous n’en voulons pas. je veux chaque jour un mot de quatre lettres vide sur un mur vide. je commence la journée avec un oubli, l’oubli de ce que je voulais noter, il y a quelques minutes à peine. je pense que ça me reviendra, peut-être ; car nous sommes lundi. se dire le lundi « nous sommes déjà lundi », c’est un problème. mais dans quel cerveau vis-je. vis-je quoi d’ailleurs. je veux dérégler le temps dans mes phrases. je n’y aurais pas mis de moteur.

aux et demie des heures. le nombre de choses qui peuvent venir à l’esprit lorsqu’on se tient simplement quelques minutes devant la fenêtre ouverte, et de la musique en oxydation. les corpulences des gens qui marchent dans la rue. il y a du vent que je sens entrer à l’intérieur.
un enfant en face fait bouger les rideaux. il apparaît, suivi de près par sa mère. en face de moi pour des années, et si étrangers. entourés de vitres et à jamais.