mots interdits pour un montage de film (programme)


intertitres, cartons des paroles d’une vieille chanson. des choses tremblent. monde énorme et clos. les visages pour basculer d’une chimère à l’autre, des visions, des propositions délirantes. chutes, d’eau, de cheveux, déclinantes. boucles courtes qui oscillent. la fille qui court. des petits bouts de paysages déchirés et déposés-là, pareil pour la peau ou les visages. comme des découpes de lumière par les ailes de l’oiseau toujours invisible. cris-d’animaux-off. filets tendus d’un bout à l’autre. immenses fougères-bras qui balaient le visage de la passante. ses clavicules sont une forme de politesse vaine. pourquoi caresse-t-elle ainsi l’eau qui s’ennuie ? le trouble touché des doigts. elle frotte son dos aux dos des arbres. sa robe tombe et se mouille. fleur synthétique au cœur luxuriant. entrain désespéré de la prière sans objet. on ne voit pas si elle pleure car elle est trop loin, allongée sur la pierre. l’ombre d’une feuille d’arbre qui masque l’œil. épaule dénudée qui ne veut rien surtout pas de main. la musique revient deux fois sans aller par la même gorge. lumière cassée à fronces blanches, noir narcisse où plus rien ne passe.

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