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C’est l’heure d’un négoce hasardeux et dérisoire. Pour contrebalancer mes rêveries plastiques. J’en sens le goût de raisin salé, de plage en hiver. Où quelqu’un plaque les paumes de ses mains sur son visage, pour ne pas apprendre, pour ne pas entendre. S’éloigne la personne. Sans me voir. Le son de l’eau est inévitable, ne s’arrête jamais. La pensée d’un métronome. Qui déchire le thorax, avec les arêtes d’un poisson frais pêché et porté à la bouche. Je me souviens d’une parleuse dont les phrases étaient glissantes. Et ses gestes ? Des jetés de cartes, risqués et gagnants. Je fais tourner mon fauteuil d’un demi-tour, et c’est le monde qui a changé. C’est le jour et la nuit, ou l’été en essuie-glace. Partout des lettres sont tracées sur les matières. Je n’en connais plus l’ordre exact, ni ton adresse, les indéchiffrables. Je reste dehors à attendre, à regarder les passages, les hameçons, les présages. Je fais des choses qui ne se voient pas tellement, j’inverse les intentions. Je tends vers toi mes gants remplis d’impatience.