ce qui fait un cinéaste c’est la densité du regard. Très belle photographie qui n’a l’air de rien d’abord, qui est sans-nom, sans qualificatif.
Puis on se rend compte, il me semble, qu’elle est très travaillée, dans un entre-deux de neutralité-laide et de stylisation précise. Extrêmement discret, et terriblement efficace.
Entre autres, il y a un très beau plan-séquence entre deux personnages, a priori pas spectaculaire mais magnifique avec une très belle musique qui monte et s’interrompt.
La façon, aussi, de s’avancer d’un spectre, avec une espèce de mouvement dansé-étrange, un geste arrondi vers le bas, comme une demi-révérence, un faux trébuchement..
Une très belle comédienne, d’abord un peu anodine, et puis qui se révèle, dans la catastrophe. Son regard égaré est presque inoubliable.
Le prénom Harué.