comment tient le visage, telle une détrempe ; il tient par le reflet qu’elle lui oppose, pour ce rendez-vous trois quatre fois par jour avec le miroir, qui décompose et refait tout ce qu’il touche ; il se retrouve détroussé ; comment tient le visage ; il ne cherche pas de preuves, pas d’accumulation, il vénère le masque et cache les messages, il prend les gants pour des caresses, les coups pour des questions, il s’immobilise dans la dernière partie du jour et court à sa perte dans l’effacement du soir. C’est dans la pleine lumière qu’il passe pour un appât, dissimule la pensée et ses vices pour percer les intentions mauvaises des Autres, et les précipiter contre un mur. Le front barre le chemin, les sourcils sèment le doute et décochent des menaces de face, de fer, arquées, dont il n’y aura jamais de traduction possible. Rien ne s’y lie qui ne soit pas vicié ou corrompu du dedans, comme si la peur de l’innocence paralysait tout ; tenant sa vérité de la vue de trois-quarts, lèvres faiblement teintées de rouge, signal pour les plus clairvoyants, yeux en berne qui articulent les quatre autres sens et enregistrent les secousses, faibles appels d’un abaissement du regard vers des zones moins nobles, tiré par la larme même absente ; ni laid ni gracieux mais tout le contraire, en joue vers les assaillants aux mains larges, visage aux yeux de marquise aussi flous que le portrait de son âme est rapide, insaisissable et mordante ; nœuds d’un visage prêt à l’étranglement jusqu’à régurgiter un sourire progressif, carte sans cardinaux et désorientée, figure vaine qu’il faut refaire contre les remous d’une pluie qui gomme les traits, meurtrière