il n’est pas impossible qu’en retournant à la place, en refaisant le geste, je retrouve la pensée. mais maintenant je ne bouge pas, je préfère écrire cela. ce n’était pas capital. rythmes indiens dissimulés partout. dans le dos tu sens les variations de la lumière. ça commence souvent avec le ventre. j’ai senti à l’instant quelque chose cuire, mais je ne sais pas quoi. je ne sais pas mais quand j’ai faim j’ai l’impression de sentir le parfum. de sentir le parfum de mets, de plats. ça s’est arrêté. des nouvelles qui sont inquiétantes. un vieux film que je n’ai pas fini. une version plus garage d’une chanson. toutes nos impasses en un seul fil. retrouver le rythme du jour, se couler dedans. ne rien écouter d’autre, laisser les ailleurs à leurs ailleurs. à mon allure. pas grave les clichés en été. ça rompt la monotonie de l’absolu. pêches mures. une fille seule quelque part marche au bord du trottoir dans une rue vide. son visage est tout intériorisé. j’ai senti cette brève connexion, elle est perdue de vue. aucune géolocalisation n’y pouvait rien, n’y était pour rien. aussi simple que l’odeur de la lessive. c’est comme ça que nous pensons. alors le je, toujours pareil, toujours fuyant. je me censure. je me sens sûr. je suis un retardataire que personne n’attend.