20160330


Il y a probablement deux ou trois trucs que je peux libérer chaque jour. Sans même regarder ni devant ni derrière, sans forme de regret ou de souffrance. Il y a probablement deux ou trois choses intéressantes, je cherche le mot, pas choses, mais, enfin deux trois données plus ou moins brutes. Une petite structure simple, précise, quadrille, sans fonction que d’être. Sans fonction que d’être (je me répète ça).
Je pense soudain : « un siècle que je n’ai pas fait de lacets » (voilà par exemple une des faces du carré d’infini).
L’avantage d’être aussi peu lu, écouté, de glisser sur les indifférences : la possibilité sans fond de pouvoir tout dire et n’emporte quoi (surtout mais du bon).
Il m’importe de formuler les différents régimes que je porte en moi. Des apparences se saisissent et se dessaisissent.
J’entends, toutes les nuits, la petite fenêtre carrée dans la cage d’escalier, se claquer sur elle-même. Cela a son importance, son poids, dans la désertion programmée, dans ce couloir désert.