(fuite à travers janvier)
c’est tout à fait
fascinant
électro
magnétique
faux oisif
mots de peu
on parle de choses et d’autres comme souvent et c’est parfois agréable comme ne pas faire les choses bien c’est de passer d’une chose à l’autre on n’y pense pas assez souvent ça commence toujours comme ça, « être présent à l’intérieur » comme un oiseau furtif
cacher des choses dans peu de mots
Nos deux Taxis se croisent comme des divinités accordées
ne même pas comprendre. une chose simple. un nom qui s’efface. ou plutôt qui s’inscrit. sur une pierre froide. nos ventres retournés. brisées nos âmes. l’amer rend place. quand et quoi. inquiète terrasse. j’irai plus tard. mais où? caresser les plumes de couleurs. quoique rétives. danse des retranchements. tout se bouscule, les mots ne veulent pas faire de sens. ils s’imbriquent juste plus ou moins, se heurtent
j’ai effacé les phrases d’hier. comptant en trouver d’autres en-dessous.
j’ai remplacé chaque mot, l’un après l’autre. par celui qui était juste caché dessous. opérer substitution à défaut d’autre chose. j’ai gardé le silence deux jours. oh ça ce n’est pas si exceptionnel. je savais qu’ils allaient beaucoup parler. j’ai gardé le silence deux jours. oh ça ce n’est pas si exceptionnel. mais le silence lui-même n’y suffisait plus. c’était vouloir se lever sans y parvenir. je mesure mal tout ce qui me sépare de tant de choses, pourtant, je le mesure dans le manque. je suis aussi seul que le pianiste qui termine de jouer, se retourne, et voit qu’il n’y a personne, que tout le monde est parti. tant d’essouflements, alors qu’on est assis
voilà, le monde s’est retiré à nouveau. plus personne ne s’enquiert je suis seul et m’inquiète
je n’ai pas envie de faire la chasse aux idées
et j’ai l’intérieur comme un frigo
Mais, il, lui, est toujours là, penché sur ses mains grelottantes de beauté
la traverser comme un ventre
s’éternise
son
tempo se
fige
un soir pas grand chose se sentir un peu liquide, au loin, sans pouvoir faire signe à quiconque de la main
de temps en temps, je relève le visage, vers l’absence de visage
une horloge confirme, merci les machines